Swareba
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Assis sous le manguier
sur le sable brûlant
Swareba attend
Il écoute le vent
la pâleur du temps
Les feuilles du manguier
parlent tant et tant
Va, Swareba
de ce pas à Dakar
sauver ta sœur perdue
dans les boîtes près du port
partie chercher l’argent
Elle se vend à l’homme noir
Elle se vend à l’homme blanc
l’argent n’a pas de couleur
ou bien celle du sang
Elle se vend aux requins
qui lui mangent les seins
la peau tendre des cuisses
la lumière de ses yeux
Coquine elle était
Coquine elle s’éteint
si belle et vendue
dans les bars de Dakar
Swareba l’entends-tu?
Swareba qu’attends-tu?
Prends ta houe Swareba
Que renaisse dans ses yeux
sur la terre des parents
un possible printemps.
2011